Débuter une communauté
Synthèse
Cet article donne des indications sur la manière d’initier et de nourrir une nouvelle communauté. Il souligne l’importance d’une stratégie d’engagement de communauté, d’une feuille de route, du choix de la bonne plateforme et de l’engagement auprès des membres potentiels. L’article décrit également différents scénarios pour les plateformes d’engagement de communauté et l’importance de commencer modestement pour instaurer la confiance et l’engagement.
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Débuter une communauté
À partir de rien, vraiment ?
“Il n’est pas facile pour un groupe d’individus, qui ne se connaissent pas, de travailler en collaboration dès le départ. Il est encore plus difficile de demander que cette collaboration se fasse en ligne lorsque les participants n’ont pas l’habitude de travailler via Internet. La pratique du partage doit être associée à des outils adaptés à la culture. Enfin, la stratégie comprend le leadership, l’orientation et la gestion de projet pour faire en sorte que les choses fonctionnent lors de la collaboration en ligne.
Il est important d’habituer les participants/membres à traiter leur flux d’informations en ligne. Un cadre tel que l’apprentissage continu en réseau (Personal Knowledge Mastery) peut être utilisé, mais chaque personne doit avoir le temps de pratiquer, de se connecter et d’obtenir du feedback. La communauté doit également être nourrie, une relation à la fois, comme l’ont réalisé les créateurs de Flickr :”
“(…) Comme la culture est lente à changer, je recommanderais de commencer avec l’ensemble d’outils le plus simple possible. Désactivez la plupart des fonctions et n’en activez de nouvelles que lorsque les personnes commencent à en demander davantage. Comme pour les outils, le même principe de minimisation s’applique au contenu. Il est plus important d’établir des relations et de recruter les bonnes personnes que de créer le meilleur contenu. La communauté l’emporte sur le contenu en ligne. Par conséquent, l’accent doit être mis sur la création de liens.” — Harold Jarche
Je peux comprendre ce qu’Harold a écrit dans son article. Je me souviens de mon engagement avec une startup lorsque je travaillais et soutenais un réseau de facilitateurs de programmes ou de sessions d’apprentissage en présentiel. Il y avait une académie pour développer et affiner l’approche pédagogique pour déployer et faciliter les programmes d’apprentissage pour les organisations. Un Slack était également utilisé en interne pour connecter l’équipe de la startup et les facilitateurs afin de tirer parti de l’expérience de facilitation de chacun qui étaient dans les tranchées avec les clients.
Cependant, l’accent était mis sur le contenu et non sur la communauté. Alors, comment tisser et connecter les membres pour apprendre plus vite et mieux ensemble ?
Bâtir, & l’engagement sera là: pas vraiment.
Quelle approche utilisez-vous pour démarrer une communauté ? Commencez-vous par une stratégie communautaire et une feuille de route ? Passez-vous directement à la sélection d’une plateforme en ligne et vous vous mettez en ordre de marche? J’écoute ce que disent certains professionnels expérimentés du community management lorsqu’il s’agit de démarrer une communauté.
“L’approche traditionnelle pour débuter une communauté consistait à trouver une plateforme basée sur un forum et à inviter vos membres à la rejoindre. Vous lancez des discussions et espérez que les choses décollent.
Et c’est encore l’approche principale pour la plupart des marques aujourd’hui. L’approche traditionnelle retient l’attention non pas parce qu’elle est la meilleure, mais parce qu’elle est la plus visible lorsqu’elle fonctionne.
Pourtant, votre approche peut être complètement différente – et c’est probablement une bonne chose. Si vous ne pouvez pas atteindre quelques milliers de personnes, essayer de lancer une nouvelle communauté à partir de zéro par le biais d’un forum public n’est probablement pas la bonne approche. De plus en plus, vous obtenez de meilleurs résultats en ciblant moins de personnes. Et cela implique probablement d’utiliser aussi une approche non traditionnelle.” — Richard Millington
Construire et ils viendront.
J’ai vécu et observé, en tant que animateur de communauté interne à une organisation ou simple membre actif de quelques communautés d’apprentissage et de communautés de pratique – différents scénarios concernant l’utilisation d’une plateforme en ligne pour la communauté. La plateforme communautaire est la technologie qui héberge votre réseau communautaire.
Scénario 1 : la plateforme comme outil pour nourrir la communauté
La plateforme communautaire existe déjà avant que je ne rejoigne la communauté. Ainsi, j’ai reçu une invitation par email pour rejoindre la communauté après avoir rencontré l’animateur de la communauté de pratique en présentiel, en visio ou lors d’une réunion autour d’un café. L’intégration est transparente.
Je me suis senti accueilli, écouté et vu une conversation – en direct et de manière asynchrone – à la fois. L’animateur est disponible et inclusif. Nous apprenons au sein de la communauté de pratique de manière continue et en croissance organique. Cela dure des mois, des trimestres et des années.
La communauté devient l’un des principaux moyens de nous développer, de donner un sens au monde et à notre expérience, de réfléchir et de prendre de meilleures décisions.
Scénario 2 : la plateforme existe: quelle est la suite ?
Il n’y a pas encore de plateforme communautaire. L’animateur en a donc créé une nouvelle pour expérimenter et inviter de nouveaux membres à rejoindre le club. Parfois, l’architecture d’un bac à sable est réalisée et est même testée avec des bêta-testeurs. Parfois, aucune action est faite. Toutes les fonctionnalités par défaut de la plateforme communautaire sont activées.
Ainsi, les membres peuvent être perdus car il n’y a pas d’assistance virtuelle par les pairs pour les aider à naviguer sur la plateforme, à trouver les informations correctes pour participer à une visio ou des chats, pour publier et se connecter avec les membres. Cela devient une ville fantôme ou un désert parce que le community manager n’a pas travaillé sur le contenu, l’événement et la programmation de l’engagement et n’a pas construit une relation avec un membre à la fois.
Scénario 3 : il n’y a pas de plateforme. Et alors !
Aucune plateforme communautaire n’est utilisée. Au lieu de cela, il y a une combinaison de mails pour annoncer des événements, partager des nouvelles et de savoirs par le biais d’une newsletter, de calls en visio pour des réunions, des webinaires, des conférences et parfois des ateliers. Je vois ici différentes intentions:
Attirer l’attention des participants qui peuvent être des clients, des partenaires ou des penseurs dans le réseau de l’animateur.
Nourrir les relations commerciales et personnelles du réseau par le biais d’événements ou de produits payants permettant d’entrer en contact avec des spécialistes et des généralistes, d’accéder à des ressources (ebooks, curation de savoirs, ateliers), au replay d’une visio, aux tchats, transcriptions, et ressources supplémentaires (articles de blog, newsletetrs, questions-réponses).
Est-il possible d’avoir une excellente expérience communautaire sans avoir à dépenser beaucoup d’argent pour une plateforme communautaire en combinant Slack ou un groupe WhatsApp, un blog pour les annonces et Zoom pour les réunions ? Est-il possible de construire une audience via ces outils si nous démarrons une communauté à partir de rien ?
Devons-nous envisager une mise à niveau avec une plateforme communautaire professionnelle pour avoir un moteur de recherche interne, suivre les discussions et partager les informations de manière transparente ?
Et si vous informiez les personnes de votre nouvelle expérience communautaire ? Comment se fait-il que les savoirs soient perdues ou introuvables en un jour ? Comment se fait-il que les personnes posent sans cesse des questions, ont du mal à suivre la conversation lorsqu’ils utilisent Slack ou des outils de messagerie instantanée ?
Quel(s) scénario(s) avez-vous rencontré avec votre communauté interne pour votre organisation ou en tant qu’individu?
Au fait, qu’est-ce qu’une communauté ? La Community Roundtable définit la communauté comme suit :
“Une communauté est un groupe de personnes ayant des valeurs, des comportements et des artefacts communs.“
Débuter petit et avec les besoins
Quelles sont les conditions pour que les communautés fonctionnent dès les premiers jours de leur naissance et de leur lancement ?
Existe-t-il des cellules ou des premisses d’une communauté avant qu’un hôte ou un community manager ne vienne rassembler le groupe pour qu’il puisse apprendre, grandir et devenir indépendant ensemble ?
Alors, qui peut être en contact avec vous pour savoir que vous êtes l’instigateur d’une nouvelle communauté?
“Si vous débutez une nouvelle communauté, vous devez inverser ce processus de pensée. Passez les deux premières heures de votre journée à entrer en contact et à vous engager avec les membres potentiels de la communauté.
Dites-leur simplement que vous allez bientôt débuter une communauté et que vous souhaitez profiter de leur expertise. Puis intégrez toutes les autres activités autour de cela” — Richard Millington
Avant d’entrer en contact, est-il nécessaire d’abord de connaître les personnes, leur identité, leurs intentions, leurs superpouvoirs, leurs besoins et leurs contributions possibles?
Rachel Happe, fondatrice d’Engaged Organizations et du Community Roundtable, a écrit dans le Community Manager Handbook :
“Le fait de commencer petit a également facilité l’établissement d’une confiance en ligne et hors ligne, ce qui était essentiel pour la valeur de recherche de la communauté. L’ajout de membres à une communauté de confiance s’est avéré beaucoup plus facile que l’établissement de la confiance dans une grande communauté.
“Faites ce qui est juste pour vos membres et votre communauté, et construisez le business pour soutenir cela“, dit Rachel.
“Ensuite, ayez la confiance et la patience pour en avoir les fruits du succès.“
Patience et confiance. Les choses ne se font pas du jour au lendemain. Il faut des efforts, du temps et de la sérendipité pour voir les fruits des relations de confiance, des collaborations et coopérations possibles, du soutien entre les membres.
C’est ce que j’ai vécu au sein de certaines communautés mondiales depuis que la pandémie nous a frappé.
Et tout débute par les besoins, plutôt que de se concentrer sur les fonctionnalités d’une technologie.
“Commencez par vos besoins, plutôt que par les fonctionnalités, est l’approche intelligente.
“Différents types de structures communautaires auront des exigences de plateforme très différentes. La taille, l’objectif, les compétences techniques, les besoins en matière de support et de sécurité et d’autres facteurs joueront tous un rôle dans votre choix.
Mais commencez par vos besoins, plutôt que par les fonctionnalités, est une approche intelligente. Après tout, au final, il ne s’agit pas de choisir la bonne plateforme. Il s’agit de choisir la bonne plateforme pour votre communauté.” — The Community Manager Handbook
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